Plus d’emplois pour les travailleur-se-s mieux qualifié-e-s

Pour créer et pourvoir les emplois de demain, il est essentiel d’améliorer les compétences de tous.

C’est une vérité universelle : une main d’œuvre mieux formée est aussi une main d’œuvre plus employable. 

Près d’un tiers des Européens âgés entre 25 et 64 ans (soit environ 77 millions de personnes) n’est pas diplômé ou dispose de qualification de bas niveau. Le taux d’emploi des personnes faiblement qualifiées ne s’élève qu’à 48 %, contre 84 % pour les hautement qualifiées. D’après Eurostat, l’Union Européenne compte 22,9 millions de personnes sans emploi dont plus de cinq millions de jeune. C’est un fardeau économique, social et personnel qui touche principalement les moins qualifiés. Même dans le meilleur des cas, la croissance de l’emploi ne se rétablira que progressivement en Europe au fil des dix prochaines années.....

Dans la population active, seul le segment des plus de 50 ans devrait augmenter. La population en âge de travailler commencera à décliner à partir de 2013, elle devrait diminuer de 6 millions entre 2007 et 2020. Le nombre des plus de 65 ans, qui représentait 26 % de la tranche des 15-64 ans en 2008, en représentera 38 % d’ici 2030. Il est essentiel d’aider les demandeurs d’emploi à réintégrer le marché du travail, non seulement comme un objectif en tant que tel, mais aussi pour limiter la perte de talents, de savoir-faire et de capital humain.

Les dernières prévisions du Cedefop (le centre de référence de l4UE pour l’éducation et la formation professionnel), prévoient l’apparition de 80 millions de postes à pourvoir au cours de la prochaine décennie. Sept millions d’entre eux seront des nouveaux emplois et la plupart exigeront des qualifications élevées. La question est : disposerons-nous des compétences nécessaires pour pourvoir ces postes ?

Plus d’emploi pour les travailleur-se-s mieux qualifié-e-s

Demande en qualification 2000-2020 évolution nette des

 emplois (UE -27 + Norvège + Suisse)Souce : CEDEFOP 24-06-2010

Un autre défi majeur consiste à s’assurer que les citoyens disposent des compétences adéquates. L’objectif n’est pas uniquement de garantir leur employabilité à court terme, mais également de donner à l’Europe la capacité de préparer les emplois de demain et de s’y adapter.Le manque d’harmonie du marché du travail engendre toujours des situations difficiles et inefficaces avec à la fois un manque de formation et une inadéquation des compétences, ainsi que du chômage.

Comme les employeurs attendent de plus en plus de leurs collaborateur-trice-s un équilibre entre connaissances, compétences et aptitudes, le concept de compétence s’oriente davantage sur les résultats des apprentissages que sur le nombre d’années d’études.

La mise à niveau des compétences et leur adéquation au marché du travail sont depuis longtemps les priorités stratégiques de l’Union Européenne. Elles sont au cœur de son objectif global d’amélioration de la qualité des emplois, de promotion du travail décent, de l’égalité entre les femmes et les hommes, et de l’égalité des chances.

Dans le contexte de la récession économique actuelle, la question des compétences s’impose de façon encore plus cruciale et pressante comme la clé pour aider l’Europe à sortir de la crise. Pour relever ce défi, des efforts concertés devront être entrepris par toutes les parties concernées : décideurs, établissements d’enseignement et de formation, employeurs et particuliers.

Pour mener à bien ce processus, il faudra mettre en place les mesures adéquates pour encourager les gens à actualiser leurs connaissances, améliorer les liens entre l’éducation, la formation et le travail, développer le bon éventail de compétences et mieux anticiper les besoins futurs.